dimanche 26 décembre 2010

"Gen d'Hiroshima" ou la force d'une BD





On compare souvent "Gen d'Hiroshima" de Keiji Hakazawa à "Maus" d'Art Spiegelman. Ces deux oeuvres monumentales content une partie du XXème siècle (avant et après la seconde guerre mondiale). Si pour prendre un peu de distance avec les faits, Spiegelman avait transformé les personnages en animaux, ce n'est pas le cas pour le manga "Gen d'Hiroshima." Monumental, vous avez dit? Oui. Il s'agit de 10 volumes de 250 pages. Au total donc, 2500 pages. Inspiré de la propre histoire de l'auteur, on assiste, effaré, à la vie quotidienne d'un petit japonais habitant Hiroshima entre 1945 et 1953. La véritable "vedette" de cette colossale BD est la bombe atomique qui a détruit Hiroshima le 6 août 1945. Tout au long de ces 2500 pages, on assiste à la survie de ce petit bonhomme, ses doutes, ses espoirs. Et on découvre un pan de l'histoire que l'on a trop vite étudié à l'école. Hiroshima, le Japon, c'est si loin...Formidable plaidoyer pacifiste, "Gen d'Hiroshima" est un hymne à la vie. Mais âmes sensibles, s'abstenir. J'ai commencé la lecture de "Gen d'Hiroshima" depuis près de 2 mois. Je ne peux en lire qu'une vingtaine de pages chaque soir. La morale de cette BD époustouflante revient tel un leitmotiv à chaque volume. Le père de Gen lui a répété à de maintes reprises: " le blé bourgeonne en hiver et on le piétine maintes et maintes fois. Mais il s'enracine solidement et il pousse bien droit malgré le gel et les tempêtes de neige. Sois aussi fort que lui."

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