dimanche 23 août 2009

De retour de Roumanie


Assurément, la Roumanie est le pays le moins apprécié de l'Union Européenne. Sujet à une histoire mouvementée, ce pays a traversé une période de dictature féroce entre 1965 et 1989 avec les époux Ceausescu. On connaît les ravages commis par ce couple fou: la destruction des villages, la détermination par arrêté présidentiel du nombre quotidien de calories nécessaires aux Roumains, la peur et les représailles de la part de la sinistre Securitate....Tout a été dit et écrit sur cet horrible régime. Vingt ans plus tard, comment va la Roumanie? Pour la quatrième fois depuis 1990, je m'y suis rendu une dizaine de jours. Et cela bouge. Dans le bon sens. L'entrée dans l'UE, effective depuis le 1er janvier 2007, fait du bien au pays. De nombreux chantiers sont en cours, les routes en particulier qui avaient bien besoin d'être réhabilitées....Pour le reste, les Roumains semblent heureux même s'ils affirment "avoir pris la démocratie en pleine gueule." Ce peuple latin revit. Bien sûr, tout est loin d'être rose: le chômage est présent, la pollution dans certaines contrées omniprésente, le problème des minorités ( les Roms en particulier), des bâtiments dans les grandes cités ( Constanta par exemple) ne semblent tenir que par miracle. Il règne encore ici une âme...A la fois slave et latine. Froids et réservés d'un premier abord, les Roumains deviennent vite loquaces lorsqu'ils découvrent qu'ils ont affaire à des Français. Après chaque rencontre, ils se font un plaisir de vous adresser un mot dans notre langue et ce qu'ils soient ouvriers ou commerçants. La francophonie, parlons en justement.....Plus aucun jeune Roumain ne parle le Français ou presque. Ceux qui pratiquent notre langue ont tous la cinquantaine passée. Là aussi, la langue anglaise (si pauvre mais si facile à parler) a supplanté le français. Dommage.