lundi 22 mars 2010

Pourquoi j'aime Lafesse

Ben quoi? Vous vous attendiez à ce que je vous révèle sur ma vie privée? Non, pas de bol ce sera pour une autre fois. Je veux parler de JEAN-YVES Lafesse....Auteur de canulars restés célèbres (on en trouve quelques-uns sur la toile comme la gare de Monaco ou encore le cadeau fait à des journalistes togolais...). Le bougre a également réalisé un paquet de publicités comme je les aime! Vous en trouvez sur le site de l'INA, institut national de l'audiovisuel.



lundi 15 mars 2010

Salut l'ami le poète.


J'ai grandi en écoutant ses chansons et celles de Brassens, Brel et Le Forestier. Jean Ferrat est parti. Artiste intègre, il n'a cessé de se révolter et de se mettre aux côtés des plus démunis, des sans-grade. Samedi matin, Julierre Greco disait de lui " c'est quelqu'un qui a fait entrer la poésie dans toutes les maisons." Quel bel hommage. Ferrat parti, j'ai aussi une pensée pour François Béranger, qui lui ressemblait par son engagement et sa gouaille. Salut Jean et merci.


"Ma France"

De plaines en forêts de vallons en collines
Du printemps qui va naître à tes mortes saisons
De ce que j'ai vécu à ce que j'imagine
Je n'en finirais pas d'écrire ta chanson
Ma France

Au grand soleil d'été qui courbe la Provence
Des genêts de Bretagne aux bruyères d'Ardèche
Quelque chose dans l'air a cette transparence
Et ce goût du bonheur qui rend ma lèvre sèche
Ma France

Cet air de liberté au-delà des frontières
Aux peuples étrangers qui donnaient le vertige
Et dont vous usurpez aujourd'hui le prestige
Elle répond toujours du nom de Robespierre
Ma France

Celle du vieil Hugo tonnant de son exil
Des enfants de cinq ans travaillant dans les mines
Celle qui construisit de ses mains vos usines
Celle dont monsieur Thiers a dit qu'on la fusille
Ma France

Picasso tient le monde au bout de sa palette
Des lèvres d'Éluard s'envolent des colombes
Ils n'en finissent pas tes artistes prophètes
De dire qu'il est temps que le malheur succombe
Ma France

Leurs voix se multiplient à n'en plus faire qu'une
Celle qui paie toujours vos crimes vos erreurs
En remplissant l'histoire et ses fosses communes
Que je chante à jamais celle des travailleurs
Ma France

Celle qui ne possède en or que ses nuits blanches
Pour la lutte obstinée de ce temps quotidien
Du journal que l'on vend le matin d'un dimanche
A l'affiche qu'on colle au mur du lendemain
Ma France

Qu'elle monte des mines descende des collines
Celle qui chante en moi la belle la rebelle
Elle tient l'avenir, serré dans ses mains fines
Celle de trente-six à soixante-huit chandelles
Ma France

lundi 8 mars 2010

Aubenas-Rochot: même combat


L'actualité me surprendra toujours. En l'espace d'un mois, deux journalistes (Florence Aubenas et Philippe Rochot) qui présentent la particularité, terrifiante, d'avoir été pris en otage alors qu'ils faisaient leur métier, sortent un livre. Florence Aubenas, qui a été détenue en Irak pendant plus de trois mois, nous surprendra toujours. Pendant six mois (!!!!!), elle s'est fait passer pour une autre et embaucher comme femme de ménage. Son témoignage " le quai de Ouistreham" paru aux éditions de l'Olivier est paraît-il, je ne l'ai pas encore lu, édifiant sur le monde du travail précaire. Quant à Philippe Rochot, que j'ai eu la chance de rencontrer le 14 juillet 1989 à l'ambassade de France en Allemagne (mais ceci est une autre histoire), il a été détenu au Liban pendant de nombreux mois au Liban en 1986. Il sort ces jours-ci un livre "dans l'Islam des révoltes" (Balland) où il raconte son quotidien d'otage. Vingt-quatre ans après!C'est dire le traumatisme de cette aventure. Florence, Philippe, merci et bravo. Le prix de la vérité se paie cher. Vous le savez plus que nous tous.